Le mot du Doyen

 

 

Je verrai les bontés du Seigneur !

A la fin de l’Evangile de Jean, il est écrit : « Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait écrire chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait » (Jn 21, 25).

Jésus a donc fait beaucoup d’autres choses ! Il est donc bon de ne pas limiter ce que Jésus fait car il fait beaucoup d’autres choses que nous ne connaissons pas !
Le Seigneur veut faire du détail dans notre vie : il veut faire de la microchirurgie.
Très souvent, dans notre pensée, nous avons un Dieu généraliste : Dieu est amour, il aime toute la terre, tout l’univers, les animaux, etc. Or, Jésus s’occupe de nous, de chacun de nous personnellement, de façon unique, parce qu’il nous connait et que nous le connaissons. « Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent ; et je donne ma vie pour mes brebis » (Jn 10, 14). Nous ne sommes donc pas un accident, nous ne sommes pas nés du hasard mais avant notre conception nous étions déjà dans le coeur de Dieu comme le proclame le prophète Jérémie (Cf. Jr 1, 5).
Le psaume 26 dit : « J'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants » (v13). J’en suis sûr, autrement dit, je crois, c’est une certitude, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivant. Et la terre des vivants, ce ne sont pas les cieux nouveaux, la terre nouvelle de l’Apocalypse 21.
La terre des vivants, pour nous, c’est ici et maintenant (hic et nunc). Et c’est ici, aujourd’hui que je peux voir la bonté du Seigneur sur ma vie.
Alors demande-nous : sommes-nous sûr – d’une assurance certaine – que nous verrons les bontés du Seigneur ? Le Psaume dit : « Je crois, je suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur ». La Parole de Dieu s’accomplit toujours au présent. Mais peut-être avons-nous une autre religion ! Pour ma part, la mienne est celle de Jésus qui dit dans Luc 4, 21 : « C’est aujourd’hui que la Parole de Dieu s’accomplit ».

Jésus le dit au larron dans Luc 23 : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis ». Jésus ne dit pas : peut-être, on verra bien, quand je reviendrai d’entre les morts, je te prendrai, mais là, je te laisse d’abord croupir un peu en enfer et puis après on verra, je te monterai avec moi au paradis… Non ! c’est aujourd’hui que la Parole de Dieu s’accomplit pour moi. Et Dieu attend que les coeurs soient ouverts pour accueillir ce qu’il veut donner. Il n’y a pas de délai pour Dieu. Il y a des délais pour nous : notre lenteur à croire, pour rentrer dans les bénédictions de Dieu. Nous sommes souvent trop compliqués. On a toujours l’impression qu’il faut que ce soit compliqué pour que cela fasse sérieux. Et du coup, on a l’impression que Dieu n’exauce pas.
Dans Matthieu (Mt 7, 8), Jésus dit : « Quiconque demande, reçois » ; Jésus n’hésite pas sur les termes, il ne dit pas : peut-être que des fois quand je serai de bonne humeur, que vraiment tu auras une vie de pleine sainteté, là je t’exaucerai. Dieu ne met pas de condition à l’exaucement. Nous avons donc besoin d’accueillir comme grâce de Dieu l’assurance qu’il peut exaucer toutes nos prières. Le Ps 34 dit encore : « Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur ; oui, je verrai la bonté du Seigneur » Plus je vois Dieu à l’oeuvre dans ma vie, plus je m’attache à ce Dieu-là. Je ne peux pas imaginer que ce Dieu-là ne fasse rien ou de manière seulement ponctuelle. On peut se soustraire à la bénédiction de Dieu, mais ne disons pas que Dieu n’agit pas.
Saint Paul écrit encore : « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu » (1Co 15, 14).
En ce temps de Pâques, laissons Dieu écrire nos vies afin de voir les bontés du Seigneur.
Car Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !
                                                                                                                          Père Philippe +

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